LA GRAVURE

Un enseignement pour les débutants et confirmés

- Inventée au XII ème siécle par les armuriers pour la décoration des armes et armures. Elle est au service aujourd'hui de l'expression des artistes. La gravure met en oeuvre tous les moyens cités ci dessous. L'artiste mélange, sélectionne, découvre ses propres astuces pour servir sa facture et son expression.

Travail sur le cuivre

La grande variété des techniques d'encrage, le rouleau, la brosse, la poupée. Gravure en noir ou en couleur, encre dans les creux et sur les reliefs, marouflages et rehauts. Durer, Rembrant, Goya, Picasso, Rouault, Hokney, Miro, Chilida, Music, Jasper Johns etc...Devenus sculpteurs d'images avec ce moyen d'expression "la gravure".

Réalisation d'une eau forte

"La pointe sèche"
Une technique simple, mais qui demande beaucoup de maîtrise. L'artiste raye le métal d'une pointe effilée. Sa pression sur le cuivre nuancera la valeur du trait. Trait de velours fort et ouvert, ou capillaire dessiné par la trace légère d'une pointe d'épingle.

"Le burin"
Sur le principe du ciseau a bois, le burin est poussé par la paume de la main et incise le cuivre en soulevant un petit copeau de métal, cette technique demande beaucoup de maîtrise. Son trait est net et d'une grande force, mais parfois froid dans son expression. Du XVII au XIX ème sont usage était très répandu dans les éditions.

"La manière noire ou mezzotinte"
Du noir, l'artiste dessinera ses gris et ses blancs avec un outil poli en son extrémité, le "brunissoir". Il écrase et poli le cuivre préalablement piqueté avec un "berceau". Sorte de ciseau à bois au fer arrondi et dentelé en son extrémité. Tenu vertical par son manche, il est bercé de gauche à droite piquant ainsi le cuivre selon un processus long et rigoureux.

"L'eau forte"
Terme ancien désignant l'acide. Technique la plus utilisée, elle offre de larges possibilités expressives. Le métal est protégé d'un vernis protecteur, mélange de bitume de Judé, de cire et de térébenthine. l'artiste dessine sur ce vernis séché et laisse apparaître le cuivre dans la trace de ses outils, ou de ses empreintes. Le cuivre est ensuite trempé dans un bain d'acide, le temps d'immertion déterminera la force des gris et noirs.

"Le vernis mou" & "Le sucre"
sont aussi des méthodes qui utilisent l'acide, ce sont des méthodes pour obtenir des effets de morsure proche du crayon, de la plume, du pinceau, bambou etc...

Roulage de l'encre "L'aquatinte"
Elle permet d'obtenir des effets semblables à l'aquarelle ou au lavis. Comme l'eau forte, la plaque est recouverte d'une couche protectrice, mais poreuse.
Elle est constituée d'une poussière de résine de pin qui adhère a la surface du métal. L'acide mord le cuivre entre les gouttelettes de résine.

Tirage d'une épreuve LES TECHNIQUES MODERNES

"Le marteau piqueur"
Est un outil électrique muni d'une pointe vibrante, il crée des piqûres dans le métal. Cette technique est proche de la pointe sèche mais elle offre plus de liberté.

"La fraise"
Le dentiste l'utilise, elle incise le métal avec beaucoup de précision et de mobilité. La variété des fraises permet de nombreux effets.

"La thermogravure"
Utilise une pointe chaude incandescente sur des plaques de plastique qui remplace le métal. Elle entaille la matière en la faisant fondre .

"Le carborendum"
La gravure en relief, inventée sur la Côte d'azur par Henry Goetz. Dominique Prévost l'a connu et fréquenté. Cette technique a révolutionné la gravure contemporaine. Miro l'utilise, mais aussi Papart, Brisson, et de très nombreux artistes contemporains qui aiment la matière. Cette technique est proche de la peinture , matières liquides ou pâteuses qu' imprègnent se modèlent et se collent à la surface du métal. Après durcissement et mise en couleur. Elles gauffrent le papier créant ainsi reliefs et textures.

Une plaque en relief au "Carborendum"


Peinture - Aquarelle - Dessin - Paysage - Monotype - Lithographie